Ils se connaissent depuis plus de 50 ans. L’un photographie l’invisible, non pas ce que les yeux refusent, mais ce que la conscience refoule, l’autre pille les déchets des plages vomis par la mer pour en faire un bestiaire vaguement humain. Deux trajectoires parallèles qui se désapprennent mutuellement. Le premier : ascétique, en quête d’un silence optique, une image qui ne soit que la rémanence du regard retourné. Le second : anthropophage, cannibalisant les déchets du monde comme autant d’indices de notre animalité perdue. Leur exposition commune n’est pas un dialogue mais un frottement, une friction d’écumes et d’ombres, un accouplement d’inconscients visuels. * ouverture en semaine de 15h à 19h